pêche de la truite

Pour ou Contre les appâts naturels ?

Bonjour à toutes et à tous !

Tout d’abord je tiens à vous faire savoir pourquoi je rédige cet article avec une boule de colère qui me ronge le ventre.

Et OUI, dans l’Arrêté Réglementant l’exercice de la Pêche en eau douce dans le département de l’Ain pour l’année 2020 on peut y trouver ceci :

  • Zone 2 : L’utilisation d’appâts naturels sur les parcours de graciation de la zone 2 est interdite.
    • Ain (lot B23 1500m)
    • Ain (lot B27 2000m)
    • Ain (lot B31 2000m)

L’AAPPMA  interdit donc cette pratique sur ses parcours no-kill, car “eux”, pêcheurs à la mouche sont embêtés quand on capture des poutres de truites quand la Basse Rivière d’Ain est à 80 mètres cubes secondes, alors que “eux” pêcheurs à la mouche nous regardent faire du catch and release. Ils se croient encore dans les années 70-80 où nous pêcheurs aux appâts nous utilisions des cannes télé-réglables, des plombées beaucoup trop lourdes, et surtout des ferrages au deuxième “TOC”.

Les techniques ont bien changé et vous le savez très bien. Quand la pêche aux appâts naturels est pratiquée de main de maître, les poissons sont piqués aux bords des lèvres, et comme nous utilisons des diamètres de nylon assez fort, le combat est très vite abrégé et le poisson relâché dans la foulée.

Par contre, ces mêmes personnes ne sont pas dérangées par leurs compères qui pêchent les ombres à la mouche en 10 centièmes à l’ouverture de la truite, alors que ceux-ci sont en pleine reproduction ou se remettent lentement de leurs ébats, avec les conséquences que l’on connait ( fragilité importante), ou piétinent les zones de frayères.

Je vous invite à consulter une étude sur l’impact de la pêche aux appâts naturels en dérive (Active Baitfishing) en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://www.researchgate.net/publication/233287967_Effect_of_Hook_Type_on_Mortality_Trauma_and_Capture_Efficiency_of_Wild_Stream-Resident_Trout_Caught_by_Active_Baitfishing?fbclid=IwAR3sm-PTa4VNoQnYn9OPKdy46mnwVhp7fvG-uaBqJVEISl34_U7xiTQ7tME

pêche de la truite

La pêche aux appâts naturels ce n’est pas que le ver de berge, les éphémères permettent une prise piquée au bord de la bouche, surtout quand il faut utiliser environ une moyenne de 10 insectes pour une prise. Les truites et les ombres font des attaques très très rapides sur ce genre d’appât et c’est difficile de les attraper du premier coup.

J’exerce mon métier de guide de pêche depuis plus de 10 ans dans les eaux translucides de l’Albarine. J’y ai fait pêcher des milliers de poissons aux appâts naturels sur le parcours long de 17 kilomètres y compris les no-kill et je n’ai jamais constaté la moindre mortalité. Les locaux vous dirons la même chose.

Je pense sincèrement qu’avant d’interdire une technique que l’on ne maîtrise pas, on se doit de faire le nécessaire pour la comprendre, en compagnie de pêcheurs expérimentés.

Et au-delà du débat sur l’impact du TOC, il faut toujours penser aux conséquences d’un tel acte : Demain, n’importe quelle AAPPMA pourra interdire la pratique d’un technique qui ne convient pas, pour des raisons absurdes :  La pêche à la mouche par exemple, parce que l’on utilise des plumes et des poils d’animaux morts, et pourquoi pas la pêche en marchant dans l’eau, car l’on piétine des invertébrés ? Sérieusement, où va-t-on !?

La discrimination semble avoir encore de beaux jours devant elle…Tant pis…mes clients qui voulaient se frotter aux grosses truites de l’Ain dans les no-kill iront avec moi en guidage sur d’autres rivières.

Mais une question se pose !

Qu’est-ce qu’un appât naturel ?

Qu’est-ce qu’un appât vivant ?

Pour moi c’est clair et bien clair, vous jugerez par vous-même.

Quand je guide aux appâts naturels, j’explique à mes clients que nous ne prenons que ce que nous donne la rivière et ses berges. C’est pourquoi je choisi les périodes les plus propices aux éclosions avec une température d’eau “haute”. Nous collectons ainsi des vers de berges, des invertébrés que nous trouvons sous les galets, des insectes adultes…

Pour moi un appât vivant est un appât qui ne fait pas parti de l’écosystème de la rivière, genre le tebo, le vers de farine et la teigne pour les plus utilisés. D’ailleurs quand vous faites des recherches sur internet pour en savoir plus sur ces trois appâts, il est bien mentionné “appâts vivants”.

Comment peut-on classer une teigne momifiée ?

Je vous invite à téléphoner aux agents de l’OFB pour confirmation, il serait dommage de prendre un PV pour utilisation d’un appât naturel vivant ou mort.

Produits disponibles sur ma boutique : https://truite-et-ombre.com/categorie-produit/hamecons/

pêche de l'ombre

En conclusion !

Quand tu veux interdire quelque chose, et bien utilise les bons termes. Il aurait été plus judicieux pour moi de préciser “toutes sortes d’appâts, vivants ou morts” ou même mieux d’en faire des no-kill only mouches et leurres, comme ça il n’y aurait plus de problème.

Enfin bref, pourvu qu’EDF ne fasse plus de carnage avec leurs marnages et que les pêcheurs respectent leurs quotas de prises, que les pêcheurs en catch and release mettent moins de temps à prendre un poisson à la ligne qu’en photo.

Bonne méditation…!

 

4 thoughts on “Pour ou Contre les appâts naturels ?

  1. Merci Olivier de ton analyse ces ‘messieurs qui ne connaissent pas du tout la peche aux AN. Comme dab se réservent des parcours publics mais où vat on !!!!!!

  2. Pourquoi des parcours réservé à tel ou tel méthodes de pêche en fait il n’y a que les moucheurs qui se réserve des parcours ce qui est parfaitement inadmissible pourquoi les présidents d’aappma se laissent ils convaincre peut être sont-ils moucheurs et là ils doivent s’expliquer

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