No-Kill VS Catch and Release !
Cela fait un bon moment que je voulais vous donner mon point de vue sur ce sujet qui me tient à cœur.
OUI…! pour moi il y a clairement des différences entre ces deux modes d’éthique envers nos chers compagnons du loisir pêche.
Je veux vous parler de cela, car j’habite à quelques minutes d’un parcours no-kill long de 6 kilomètres ou l’on peux pêcher des Oncorhynchus mykiss aussi appelée Salmo gairdneri de 800 grammes à plusieurs kilos. Sur ce même parcours on y trouve 5 tronçons bien distincts par leur largeur, vitesse de courant et profondeur. Tous sont séparés par de gros tuyaux plus ou moins long. Tuyaux qui sont d’ailleurs les caches principales des grosses truites qui en sortent pour s’alimenter.
Ce fabuleux parcours, qui ne demande que d’avoir des frères et sœurs partout en France est accessible avec n’importe quelle carte de pêche tant que vous êtes adhérent à une AAPPMA. C’est un parcours de deuxième catégorie du domaine public.
Comme nous sommes ouvert à une pêche pour tous, ce parcours autorise toutes les techniques de pêches réglementées lorsqu’elles sont pratiquées avec des hameçons simples sans ardillon.
Appâts naturels, appâts vivants, leurres et mouches sont les principales techniques utilisées sur parcours.
Moi, ce qui m’embête le plus c’est de retrouver des truites mortes à cause de cette course à la plus belle photo et au scoring, voire aux très mauvaises manipulations et aux comportements imbéciles de certains pratiquants.
Voilà ce qui me gêne. C’est d’enfiler les waders, de prendre une épuisette de 4 mètres, et d’aller ramasser des poissons morts afin de garantir un parcours propre et accueillant.
Malheureusement pour elles, les AEC de 800g à plusieurs kilos, bataillent jusqu’à épuisement. Elles ne retrouvent pas de suite la force nécessaire à nager avec le courant du contre canal. Elles se laissent glisser, puis se retournent de fatigue et meurent sur le fond.
Le CC de Briord à du courant, ce n’est pas un réservoir. Il faut prendre le temps de laisser le poisson dans l’épuisette. Il faut que la truite puisse en sortir toute seule et ce, face au courant si vous êtes sur une zone rapide.
Voici une vidéo d’une relâche sur la partie basse.
Les choses à ne pas faire :
- Pêcher trop fin (il faut abréger le combat)
- Pêcher sans épuisette (si la truite part sur le dos c’est trop tard)
- Sortir les poissons de l’eau pour une photo (les AEC n’aiment pas cela)
- Pêcher dans les tuyaux
- Les harponner en nymphe à vue ou au leurre
- De ne pas ferrer à la touche aux appâts (au bout du deuxième “TOC” c’est trop tard)
- Pêcher à fond à la plombée
- Pêcher avec un ardillon mal écrasé (arrêtez de me dire “d’habitude j’oublie pas de le faire”)
- Pêcher les poissons sur frayère
Soyez courtois au bord de ce parcours, que vous soyez pêcheur à la mouche, au leurre ou aux appâts vous avez le droit de vous dire bonjour. Vous pratiquez le même loisir.
Vos mégots de cigarettes vous pouvez les ramasser, je ne suis pas là pour ça. Vos papiers c’est pareil.
Et puis arrêtez de courir après les poissons, ça sert à rien. Profitez des 6 kilomètres pour faire une belle balade et de ne pêcher que les poissons actifs.
Cordialement,
Tout est dit et ce parcours semble séduisant.