C’était la fête, et grâce à elle !

Je me souviens de mes premières années de jeune pêcheur, où il m’était difficile de dormir la veille de l’ouverture de la truite. En fait, déjà, à cette époque on capturait principalement de la truite arc-en-ciel et quelquefois de la truite sauvage du Rhône.

Le pire c’est que l’on faisait deux fois l’ouverture, une première fois dans l’Isère et une seconde fois dans l’Ain. C’était des dizaines de tonnes de truites déversés dans le département et l’eau n’était pas si polluée que cela. Tout le monde était content de prendre des poissons et la fête durait deux semaines avec un nombre incalculable de pêcheurs sur les berges. (Et pas d’oiseaux piscivores)

Personne ne se plaignait !

C’était cette époque,  ou les photos c’étaient de la peloche ou du pola, et le portable, c’était les cloches du village et pour les plus numériques d’entres nous c’était le tatoo. Il n’y avait donc pas de course à la photo et au moi « je » !

Aujourd’hui les temps ont bien changé !

Tout d’abord au bord de l’eau, on soigne son look ! on s’habille pour la plupart d’entre nous en pêcheur et non plus en chasseur, pour se donner cette image de protecteur de la nature et effacer petit à petit le viandardisme bien présent dans la pensée des non pratiquants.

Nous avons commencé à protéger notre pauvre population de poissons, notamment avec l’expansion des parcours no-kill salmonidés, puis carnassiers, et enfin toutes espèces. Certains parcours accessibles mais très pauvre connaissent aujourd’hui leur notoriété par des lâchers intensifs de grosses truites et c’est tant mieux. Mais c’est de là que le problème a connu son émergence.

La truite arc-en-ciel est devenue un poisson de « vogue » même si elle subie une forte mortalité à cause de mauvaises manipulations. Pour certains pêcheurs ce n’est pas grave, ce n’est pas une fario. Il est vrai que certains ne sont pas capable de faire la différence entre une fario sauvage et une fario haut de gamme de pisciculture.

C’est à ce moment précis que la truite arc-en-ciel perd toute notoriété de gloire. Une fario de 60cm aura toujours plus de like sur les réseaux sociaux qu’une arc-en-ciel de 80cm. Sachez que l’AEC (arc-en-ciel) s’éduque très vite et qu’il devient parfois un véritable défi d’en attraper ne serait-ce qu’une seule.

Vous l’avez tous entendu au moins une fois de la bouche de pêcheurs de renom : « C’est nul les AEC sa sert à rien dans les rivières il faut les sortir de là ! » OUI, c’est eux, ces mêmes pêcheurs qui fréquentent les réservoirs et les parcours surdensitaire, et qui font des compétitions entre eux avec ces mêmes poissons de lâcher…

OUI ça me dérange de sermonner des pêcheurs qui les traquent sur les zones de frayères, qui les pêchent sans même l’ombre d’une épuisette, qui ne prennent pas le temps de les laisser partir sous prétexte que se sont des ARC.

OUI je remercie Guillaume pour la mise en avant du circuit Trout Area. Aujourd’hui, nous pêcheurs aux leurres nous pouvons enfin se frotter à ces truites si difficiles à capturer par moment. Je me rappel de années 2010 ou seul le réservoir de Trept ouvrait ses portes aux leurres. Quelle régalade de prendre des « mines » sur des cannes Fieldream avec des yawn, an-do, fols et autres jalousy !

Je vous souhaite à tous, pêcheurs no-kill, protecteurs de la nature, de donner tout le respect nécessaire à ce poisson, et qui sait ! peut-être qu’un jour, réchauffement climatique ou pas elles seront bien seules à fréquenter nos eaux.

Leurres réservoir et AEC disponibles sur les liens ci-dessous :

https://truite-et-ombre.com/categorie-produit/cuilleres/ondulantes/

https://truite-et-ombre.com/categorie-produit/poissons-nageurs/

Tondeur Olivier